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Actualité Le Petit Actionnaire
Par carlssonn Le 22/11/2020
Nous retrouvons avec plaisir Le Petit Actionnaire après plusieurs mois ! Voici ses actualités, qu'il souhaitait partager avec nous :
"Bonjour Axel ! Je te remercie de me permettre d'évoquer mes actualités auprès de tes lecteurs. Tout d'abord, en ce qui concerne l'investissement en lui-même, l'épidémie de covid-19 ne me fait absolument pas dévier de ma stratégie. Je poursuis, de façon régulière, mes achats d'actions afin d'étoffer mon portefeuille de rendement. Bien que certaines sociétés que je détiens aient réduit / supprimé leur dividende cette année, je n'ai rien vendu, exception faite de mes foncières. J'ai même profité du krach (début avril) pour prendre du levier via un crédit. De quoi acheter de belles et solides sociétés à des prix très intéressants ! Sachant que le CAC 40 a repris plus de 20% depuis, je suis très satisfait d'avoir osé saisir cette opportunité.
Ce fut pour moi un véritable révélateur que de pouvoir tester ma résistance à l'occasion de cette période à la fois étrange et particulièrement forte en émotions. Si je devais retenir un point positif quant à l'épidémie, ce serait certainement celui-ci. Quoi que la naissance de mon deuxième enfant au printemps, en plein confinement, restera également un moment fort de cette année 2020.
De son côté si le site du Petit Actionnaire poursuis sa croissance. À fin octobre il affiche déjà de belles performances annuelles. C'est ainsi que j'enregistre en moyenne (sur les dix premiers mois de 2020) 2300 visites mensuelles (+53 % par rapport à 2019) pour 5300 pages vues (+32%). Des résultats qui m'encouragent à poursuivre sur ma "ligne éditoriale" entre Éducation financière, Éducation boursière et suivi de mes investissement. Mais ma véritable actualité est ailleurs...
Un nouvel ouvrage dans les cartons !
Mais mon actualité principale reste néanmoins mon deuxième ouvrage, actuellement en cours d'écriture. Je n'ai pas encore vraiment communiqué à ce sujet mis à part de petites allusions sur ma page Facebook (https://facebook.com/lePetitActionnaire/).
Alors que mon premier ouvrage (https://petit-actionnaire.fr/le-guide-de-leducation-financiere/) avait pour but de permettre au lecteur d'acquérir certaines notions d'Éducation financière, le deuxième sera tout autre puisqu'il sera clairement orienté investissement. En effet, il expliquera les nombreuses erreurs qu'est susceptible de commettre un investisseur, qu'il soit plus ou moins expérimenté. L'idée sous-jacente étant d'offrir des pistes au lecteur afin d'éviter ces écueils. Je parts du principe que le partage d'expériences et de connaissances est la base de tout investissement réussi.
Bien que la rédaction avance bien, aucune date de publication n'est encore fixée pour le moment. Je pense que viser le début 2021 est un objectif raisonnable. Ce qui est certain par contre, c'est qu'il sera publié en auto-édition et disponible à la fois en format papier et électronique.
Le Dividende Score V2
Début 2020 j'ai mis en place mon propre outil d'aide à la décision pour l'achat d'actions à dividendes. Il s'agit du Dividende Score. Intégré à un petit logiciel en ligne (https://petit-actionnaire.fr/2020/03/26/calculez-le-dividende-score-de-votre-portefeuille-avec-ds-portfolio/) permettant d'évaluer la qualité d'un portefeuille d'actions à dividendes, j'ai commencé à réfléchir à la la prochaine mise à jour. Celui-ci aura lieu en fin de premier trimestre 2021, à la suite des résultats annuels des sociétés du CAC40 et du SBF120.
Le Dividende Score n'est autre qu'une note attribuée à chaque société (il est disponible pour les 120 plus grosses sociétés françaises cotées). Son calcul s'effectue à partir de cinq critères distincts (https://petit-actionnaire.fr/2020/02/15/dividende-score-investissez-sur-les-bonnes-societes/).
YouTube et le Petit Actionnaire
Profitant du premier confinement, je me suis lancé dans la mise en place d'une chaîne youtube (https://m.youtube.com/channel/UCWt2veDtJXmPX8DjchWKjlg/videos). Pour le moment j'ai opté pour de courtes vidéos d'animation. J'y aborde différents sujets et questions liés à l'Éducation financière et à l'investissement.
Si l'année 2020 a été pleine d'action et d'émotions, l'année 2021 promet, elle aussi, d'apporter son lot de nouveautés et de rebondissements. En espérant bien évidemment que la pandémie actuelle ne s'éternise pas trop !"
Le Petit Actionnaire
Interview avec Nathan Millescamps
Par carlssonn Le 15/11/2019
Investisseur Intelligent : Voici une interview réalisée avec Nathan Millescamps, auteur du blog https://investirpourreussir.fr/blog/ , j'espère que le profil de cet invrestisseur/entrepreneur vous plaira ! Bonne lecture.
1. Bonjour, peux-tu te présenter rapidement ?
Bonjour à tous, je m'appelle Nathan, j'ai 28 ans, et je suis originaire de la région Lilloise.
J'ai un environnement familial que je considère favorable, car mon père est gérant d'une PME et mes parents investissent également dans l'immobilier. Mais le plus important, fut l'éducation qu'ils m'ont donnée, être tolérant envers les autres, avoir le goût du travail, la valeur de l'argent et le sens de l'épargne.
J'ai obtenu un master "systèmes et réseaux informatiques" dans la région parisienne en 2015, et j'ai poursuivi ma carrière à Paris. Malgré un bon travail, j'ai vite pris conscience que je ne pourrais pas vivre et travailler pour une autre personne toute ma vie. J'ai donc commencé à me former à toutes formes d'investissement dès 2017.
J'ai enchaîné 2 investissements immobiliers dans ma région d'enfance.
En cette fin d'année, j'ai démissionné et emménagé sur l'île de la Réunion avec ma femme. C'est un changement radical, mais choisi. J'en profite pour me donner à 100% sur mon blog.
2. De quoi parles-tu dans ton blog ? Et quel est le but de ton blog ?
J'ai créé le blog InvestirPourRéussir.fr en 2018 . Dans lequel je parle principalement d'investissement immobilier. Mon objectif est de développer également des parties sur l'investissement en bourse, et l'entrepreneuriat sur internet (ce que je suis en train de vivre actuellement).
J'ai également créé une série d'articles sur les croyances et l'argent, par exemple : "L'argent ne fait pas le bonheur", "Les secrets de la réussite ne se partagent pas", "On ne prête qu'aux riches" etc…Pour aider à passer outre ces croyances limitantes. Afin de réussir à s'enrichir et surtout d'être un riche heureux.
Le premier objectif de mon blog et d' aider les gens à devenir indépendant financièrement.
Concrètement, l'indépendance financière est une situation dans laquelle tu n'es plus obligé d'aller travailler pour ton patron pour vivre. Selon ton train de vie, tu auras peut-être besoin de 2 000€, et d'autres de 5 000€. La richesse est relative à chaque personne.
Le but final est de pouvoir bénéficier de son temps comme on le souhaite. Personnellement, ça serait pour passer plus de temps avec ma famille et voyager dans le monde.
Le second objectif est d'apporter une culture financière à mes lecteurs. Car, malheureusement cela n'est pas enseigné à l'école. Par exemple, Comment gérer son argent ? Qu'est-ce qu'une assurance vie ? Comment gérer l'avant succession? Qu'est-ce qu'une assurance et une garantie dans un prêt ? Qu'est-qu'un PEA ? Quels sont les régimes d'impositions ? Etc…
3. As-tu déjà commencé à investir ? Si oui, dans quoi ? Sinon, dans quel type d’investissement souhaites-tu te lancer ?
Bien sûr, sinon je m'ennuierai :-) , j'ai investi dans 2 biens immobiliers dans le nord de la France d'environ 100 k€. Et tout ça, en empruntant la totalité à la banque (frais d'achat, notaire et travaux). Ce qui me permet de gagner chaque mois environ 500€ net (après les prêts, charges et impôts)
Grâce au financement de la banque, j'espère multiplier mes investissements immobiliers.
J'investis également en bourse via : un PEA et un Compte titre.
Dans lesquels, j'achète des trackers ( ETF) de manière régulière.
J'achète également des actions de SIIC (société d'investissement immobilière côté) en bourse. Qui sont pour résumer les grands frères des SCPI (l'immobilier papier).
J'ai également ouvert 3 assurances-vie, contenant elles aussi des trackers.
Ma stratégie en bourse est sur 8 ans minimum, c'est donc du long terme.
J'ai également investi dans les crypto monnaies, dans les cryptomonnaies les plus connus, mais aussi les masternodes, le cloudmining et des ICO. Mais sans grande réussite pour le moment…
Pour mes futurs investissements, j'aimerais investir dans les SCPI en empruntant la totalité à la banque, et pourquoi pas essayer le crownlending (prêt à des entreprises) et le crowdfunding immobilier.
4. Comment est-ce que tu te formes à l’investissement ?
C'est une très bonne question, car la formation est souvent une étape oubliée par les débutants, qui veulent des résultats rapides et sans effort, ce qui malheureusement n'existe pas.
Personnellement, j'ai lu énormément de livres sur l'investissement immobilier et la bourse (trackers et SIIC), je regarde également les forums, les blogs des investisseurs et les youtubeurs français.
Je participe également à des conférences et à un club d'investisseur immobilier. C'est d'ailleurs un excellent moyen pour un débutant d'échanger avec des investisseurs aguerris.
J'ai également acheté plusieurs formations vidéo à plus de 1 000€ pour investir dans l'immobilier et créer mon blog.
Mais je ne regrette pas mon achat, car sans ces formations, je ne me serais peut-être jamais lancé.
Dans tous les cas, je me suis réellement passionné pour l'investissement, et c'est un vrai plaisir d'apprendre et d'approfondir mes connaissances.
5. Quelle est ton expertise ? Comment peux-tu aider les visiteurs de ton site/blog à obtenir des résultats ?
Je vais parler principalement de l'investissement immobilier.
Comme j'ai pu le dire dans la question précédente, j'ai acquis toutes mes compétences au fur et à mesure de ma vie d'investisseur. Mais la théorie n'est rien sans la pratique, je partage donc mes actions/étapes/astuces pratiques, que j'ai moi-même utilisées lors de mes 2 investissements.
J' aide également les gens à définir leurs stratégies, calculer une rentabilité, acheter en-dessous du prix du marché, emprunter un maximum à la banque, le mode de location, et gagner de l'argent dans l'immobilier tout de suite. C’est-à-dire avoir des revenus supérieurs aux dépenses, dans l'immobilier, c'est ce qu'on appelle un cash-flow positif.
Pour les aider à faire tout ça, j'ai créé un blog et une newsletter entièrement gratuite. Pour ceux qui veulent aller plus loin, je propose des formations payantes.
6. Quels sont tes objectifs personnels à long terme?
Mon objectif est d'être indépendant financièrement dans 7 ans, soit à 35 ans. Personnellement, je pense que 2 500€/mois de revenus passifs me seraient suffisants.
Je compte y parvenir en combinant les 3 piliers de l'enrichissement : l'immobilier, la bourse et l'entrepreneuriat.
L'investissement est une vraie passion, et je continuerais sûrement mes investissements, mais je n'oublierai jamais que le "temps" est le plus précieux des actifs…..
Je souhaite vous remercier pour cette interview, j'espère que vous et vos lecteurs ont apprécié cet échange.
En tout cas, ce fut un vrai plaisir de partager mon parcours et les actions qui me permettent de prendre ma vie en main.
Pour finir, je vous conseille à tous d'agir pour votre futur.
Investisseur Intelligent : Merci Nathan pour cet interview, en espérant avoir de tes nouvelles bientôt. Bonne soirée et bonne chance dans tes investissements.
Débuter en bourse : les étapes à suivre
Par carlssonn Le 10/11/2019
Cette article a été rédigé par "Le petit actionnaire" : https://petit-actionnaire.fr/
Vous souhaitez débuter en bourse, mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Les quelques recherches que vous avez effectuées sur le web ne vous ont pas été d'un grand secours. Pire même... elles n'ont fait que vous embrouiller un peu plus l'esprit. Mais ne paniquez pas. Le Petit Actionnaire vous explique comment parvenir à vos fins et, enfin, acquérir vos premières actions.
Ouvrir un PEA et un CTO
Tout d'abord, définissons ce que sont ces acronymes
. le Plan Épargne Actions (PEA) est une enveloppe fiscale dans laquelle il est possible de loger des actions de sociétés françaises et européennes (hors sociétés foncières). Un individu ne peut posséder qu'un seul PEA. Pour cela, il doit répondre à certaines obligations (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2385). Le PEA pemet de bénéficier d'avantages fiscaux.
. le Compte Titres Ordinaire (CTO) est le cousin du PEA. Il permet d'y loger des titres du monde entier (y compris France et Europe). Il n'offre aucun avantage fiscal. Chaque investisseur peut en détenir un nombre illimité. Il est également possible d'en ouvrir à des enfants mineurs.
Où et comment ouvrir ces comptes ?
L'ensemble des établissements bancaires "classiques" (les agences physiques) propose l'ouverture (gratuite) de ces deux types de comptes. Néanmoins, de façon générale, les frais de courtage et autres services proposés sont souvent facturés au prix fort. Il est donc préférable, pour obtenir des tarifs bien moins onéreux, de les ouvrir Via un (ou plusieurs) courtiers en ligne. Les principaux sont Bourse Direct, Boursorama et Binck.
L'ouverture de ces comptes qui, je le répète est totalement gratuite quel que soit l'établissement, se fait généralement en ligne. Tout du moins pour les courtiers en ligne. Il suffit de remplir ses informations personnelles, de répondre à des questions sur ses propres connaissances des marchés financiers et de fournir les documents demandés justificatif de domicile, pièce d'identité, ...). À noter que même des néophytes de l'investissement peuvent ouvrir ces comptes.
Faut-il en privilégier un par rapport à l'autre ?
Oui. Le PEA est a privilegier. Tout simplement parce que plus son ancienneté sera grande, plus il offrira d'avantages fiscaux. Néanmoins, il faut garder en tête que celui-ci a aussi quelques inconvénients. A commencer par l'obligation de clôture du compte pour tout retrait effectué avant son cinquième anniversaire.
Je conseille donc, pour tout investisseur ayant une petite capacité d'Investissement, de commencer par faire ses achats sur le CTO. La fiscalité sera bien moins favorable, mais cela permettra de disposer d'une certaine somme qui pourra être retirée en cas d'urgence financière, sans pour autant entraîner la clôture du PEA. À titre personnel j'ai investi un peu plus d'une année de mes revenus professionnels (environ 20k€) sur le CTO avant de débuter les investissements en PEA. Bien sûr, même ce dernier n'était pas alimenté, il était ouvert depuis plusieurs mois... afin de lui faire prendre de l'âge.
Définissez votre stratégie d'investissement
Avant même d'acheter la moindre action, vous devrez définir votre stratégie d'investissement
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Favoriserez-vous (comme moi) les actions à dividendes pérennes ?
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Peut-être préfèrerez-vous une approche plus axée sur les sociétés à fort potentiel de croissance, tel que votre hôte, l'Investisseur Intelligent ?
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D'autres investisseurs auront une plus grande facilité à acheter des ETF (produits regroupant un grand nombre d'actions en leur sein).
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Le fait est qu'il s'agira certainement de l'étape la plus compliquée pour un jeune investisseur novice. D'autant plus qu'il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" stratégie. La meilleure étant celle qui vous conviendra le mieux. Bien heureusement, le choix d'une stratégie n'a rien de définitif. Il est tout à fait possible d'en changer en cours de route.
Les premiers achats
Votre stratégie en place, vous serez armés afin de procéder à vos premiers achats. Soyez heureux... le "statut" d'actionnaire est à votre portée. Ne vous précipitez pas trop pour autant. Certaines règles d'investissement sont à connaître et à respecter impérativement afin de ne pas vous mettre en difficultés :
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N'investissez que de l'argent dont vous n'aurez pas besoin à court ou moyen terme (idéalement 7 à 8 ans minimum) et que vous pouvez vous permettre de perdre sans que cela ne vous mette en difficulté financière.
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Avant tout investissement, assurez-vous d'avoir une épargne de sécurité représentant au minimum 3 à 6 mois de vos revenus. En cas de coup dur, vous pourrez piocher dedans plutôt que de devoir vendre (possiblement au pire des moments) vos actions.
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Ayez conscience que les marchés boursiers sont faits de hauts et bas. Ne tombez pas dans l'euphorie lorsque votre portefeuille affiche une plus-value. De façon identique, ne paniquez pas outre mesure lorsque celui-ci est en moins-value.
Un fois ces règles assimilées et votre stratégie définies, vous êtes prêts à passer à l'action !
Quelle somme investir ?
Ne vous précipitez pas. Les marchés boursiers sont faits de hauts et de bas. L'idéal de tout investisseur est d'acheter lorsque les cours sont le plus bas possible. Cela permet d'envisager une grosse remontée et donc de belles plus-values. Dans un tel cas, investir la totalité de ses fonds en une seule peut-être particulièrement tentant (et lucratif).
Néanmoins, il y a très peu de chances, d'une part, que vous entriez pile poil au moment où les cours seront les plus bas. D'autre part, à supposer que vous arriviez tout de même sur un "plus bas", il est fort probable que la crainte d'acheter sur une correction ou un krach vous bloque totalement.
Dans une situation inverse (marchés hauts), là encore vous pourriez être tentés de tout investir en une seule fois. Et ce dans le but de profiter de la hausse du moment. Attention ! Le risque est, dans ce cas, que vous arriviez sur un "point haut". Vous pourriez alors subir de plein fouet une baisse importante du marché.
Aussi, je conseille d'être prudent dans vos investissements, et d'étaler ceux-ci dans le temps. Si vous disposez, de 10k€ à investir, envisagez d'entrer sur les marchés, par exemple, par tranches de 1k€ par mois. De cette façon, votre investissement sera lissé sur une période assez large. Le risque d'entrer en bourse sur un "point haut" s'en trouvera alors fortement dilué.
Récapitulons
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Ouvrez votre PEA (et/ou CTO) dans un établissement en ligne
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Définissez votre stratégie d'investissement
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Prenez conscience des risques liés à l'investissement boursier et des principales règles de sécurité a adopter
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Débutez vos investissements sur les marchés financiers
Interview avec le Petit Actionnaire
Par carlssonn Le 12/06/2019
Voici l'interview de Clément, l'auteur du site "le Petit Actionnaire". Comme beaucoup d'entre nous, c'est un investisseur particulier, qui a choisi une stratégie basée sur les actions à dividendes "sûrs". Si vous ne le connaissez pas encore, vous allez le découvrir grâce aux questions que je lui ai posées. C'est parti !
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Bonjour Clément, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Bonjour Axel. Je me prénomme Clément, alias "le Petit Actionnaire". Je suis un jeune père de famille de trente et un ans, et j'ai comme passions l'astronomie et la bourse. Passions que j'ai développé de façon auto-didacte. Si j'aime apprendre de nouvelles choses, je déteste suivre des enseignements pré-établis. Il faut que j'ai le contrôle : "où", "quoi" et "comment".
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Votre site se nomme "le Petit Actionnaire". Pourquoi avoir choisi ce nom ?
Tout simplement parce que je suis un petit actionnaire ! C'est aussi simple que cela.
Je m'intéresse à la bourse depuis mon plus jeune âge. À la fin des années 90, alors que tous les enfants de 10 / 12 ans étaient plus préoccupés par la musique et le foot, j'écoutais la radio France Info en boucle. J'attendais avec un certain intérêt le point bourse, qui avait lieu toute les demi-heures.
Adolescent (en plus de mon grand intérêt pour la station radio évoquée ci-dessus), je m'achetais de temps à autres des journaux financiers. Je feuilletais déjà les cours des principales actions françaises. Nous étions au début des années 2000, et mes parents n'avaient pas encore souscris à un abonnement internet.
Vers le 15 / 16 ans, mes parents sont même allés jusqu'à prendre rendez-vous avec leur conseillère bancaire afin de se renseigner sur la façon d'acheter des actions. Manque de chance (pour moi), cela n'a pas été plus loin que ce rendez-vous en agence.
Il était donc tout naturel pour moi, lors du lancement de mon site, de prendre ce pseudonyme du Petit Actionnaire. En plus ça tombait bien, l'adresse internet petit-actionnaire.fr n'était pas encore enregistrée et n'attendait que moi :)
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Pour investir en bourse, vous devez forcément avoir une excellente situation financière ? Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir faire cela !
En effet, j'ai une bonne situation financière. Elle me permet d'épargner chaque mois, et même d'investir. Je peux même vous dire que ma situation financière est bien meilleure que nombre de français.
Pourtant, et cela va certainement vous étonner, les revenus de mon ménage nous placent, Madame et moi, en plein dans la classe populaire... Tous deux fonctionnaires de catégorie C (en bas de l'échelle pour ma compagne, et à peine plus haut pour mois) nous ne gagnons à nous deux que 2,5k€ nets par mois. Soit l'équivalent d'un SMIC chacun.
Malgré tout, une bonne gestion financière (ne pas dépenser plus que nécessaire pour vivre correctement, ne pas gaspiller notre argent, ...) permet de très bien s'en sortir et d'investir chaque mois quelques centaines d'euros supplémentaires.
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Partant de là, pourquoi avez-vous choisi d'investir selon une stratégie dividendes ?
D'une part, je suis totalement incapable de lire un rapport financier et donc d'effectuer la moindre analyse poussée quant à la situation financière d'une société. Peut-être (probablement) que si je m'en donnais les moyens, j'y parviendrais. Mais cela ne m'intéresse pas. À moins d'investir "au pif", cela réduit considérablement les stratégies à ma portée.
D'autre part, je trouve intéressant le concept de dividende. Il s'agit de transformer une partie de la valeur d'une société en cash, et de distribuer celui-ci aux actionnaires. Il n'y a aucun enrichissement, puisque lorsqu'un dividende est versé (je simplifie les choses) le cours de la société diminue d'autant. Ce que l'actionnaire touche en cash, il le perds sur la valeur de ses titres.
Néanmoins, il est relativement aisé de "débusquer" les sociétés intéressantes du point de vue de leur dividende. Et celles-ci ne sont pas nécessairement (bien au contraire) celles proposant les plus gros rendements. J'ai d'ailleurs publié une analyses des "meilleurs dividedes" du CAC 40 (https://petit-actionnaire.fr/strategie-dinvestissement/meilleurs-dividendes-cac-40-2019/) et du SBF 120 (https://petit-actionnaire.fr/strategie-dinvestissement/meilleurs-dividendes-sbf-120-2019/).
Partant de là, après quelques tâtonnements à mes début en bourse, j'ai opté pour une stratégie d'investissement à base de perception de dividendes.
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Quels sont vos objectifs ?
Ils sont multiples. Tout d'abord, comme évoqué précédemment, la bourse est quelque chose qui m'intéresse depuis plus de vingt ans, alors que j'étais à peine âgé d'une dizaine d'années. Il est donc primordiale, de mon point de vue, de prendre du plaisir à investir sur les marchés financiers.
Ensuite, il est vital d'être terre à terre. Le plaisir c'est bien et c'est important. Mais il s'agit tout de même d'investir de l'argent que je gagne en vendant ma force de travail. Il faut alors obligatoirement que cela me rapporte quelque chose de concret.
Étant bien conscient que la chose la plus importante au monde est le temps, j'ai bien l'intention d'utiliser mes dividendes perçus afin de m'en "acheter". Dit autrement, le temps passé est perdu. Personne ne peut revenir dessus. Le temps futur, lui, est compté. Le seul temps qui puisse être un minimum "maîtrisé", c'est le temps présent. Aussi, plutôt que de passer une grande partie de mon temps "au travail" j'aimerai bien pouvoir le gérer comme bon me semble.
Devenir rentier serait l'idéal. Mais d'un point de vue financier, ce n'est guère envisageable pour moi. Je vise donc la possibilité de réduire, au fil des ans, mon temps de travail. Cela me permettra notamment de passer plus de temps avec ma famille.
Je devrais, d'ailleurs, être en mesure de commencer à travailler (un peu moins) d'ici quelques mois. Pour commencer ce sera de "seulement" 10%. Mais ce sera déjà un bon début.
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Selon vous, est-ce à la portée d'investisseurs débutants ?
Tout à fait... À la condition expresse de se former au préalable. Car même si une stratégie dividendes peut sembler "facile" à mettre en place, il est absolument nécessaire de savoir et de comprendre ce dans quoi on s'engage.
Il faut comprendre ce que sont les dividendes, appréhender leurs mécanismes (détachement, versement, ajustement du cours, fiscalité). En soit tout ceci est relativement simple. À condition de se donner un peu de temps pour l'assimiler.
Outre l'aspect financier, l'aspect psychologique ne doit pas être négligé non plus. Chaque investisseur (qu'il soit débutant ou confirmé) n'est pas forcément près à perdre 50% de la valeur de son capital en cas de krach boursier. Pourtant les krachs font partie de la bourse et des marchés financiers.
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La bourse est monde sans pitié. Elle est faite de hauts de bas. J'imagine qu'il est plutôt facile de gérer les "hauts". Mais qu'en est-il des "bas" (les krachs boursiers) ?
Je ne m'en cacherais pas. Je n'ai encore jamais vécu (en tant qu'investisseur) de krach boursier. La plus grosse correction que j'ai connu jusqu'à présent est celle de fin 2018. Soit une baisse des marchés de l'ordre de 15 / 20%.
Moiui adore acheter sur des baisses des marchés, j'étais vraiment heureux de pouvoir acquérir de belles sociétés à des prix allant en diminuant. Peu importe le fait que mon portefeuille affichait une moins-value latente. Ce qui comptait était simplement d'acheter à moindres coûts.
Car dans une stratégie dividendes, il convient de faire abstraction des variations court terme des cours boursiers. Ce qui compte ce n'est pas tellement que le portefeuille ai perdu ou gagné 5%, mais plutôt que les dividendes continuent d'augmenter au fil des ans.
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En parlant de krach, que pensez-vous de la situation actuelle des marchés ?
Comme je l'indique dans mes rapports d'opérations (https://petit-actionnaire.fr/category/strategie/), je n'ai pas la moindre idée de ce que sera l'évolution des cours à court et moyen terme. Partant de ce constat, je fais le choix d'investir régulièrement. Ce sans me focaliser sur les cours en eux-même.
Il ne fait, cependant, qu'un doute qu'un krach boursier aura lieu dans un avenir plus ou moins proche. Seulement je ne sais pas quand. Les guerres commerciales que mènent Donald Trump et ses acolytes sont clairement un point noir. Tout comme le sont le risque de brexit "dur", mais aussi les craintes quant à l'économie italienne.
Ayant une stratégie d'investissement (très) long terme, ces turpitudes ne sont pas de nature à m'inquiéter outre mesure. Si les cours devaient une nouvelle fois baisser sensiblement... je ferai baisser les PRU. Je dirais donc : Même pas peur
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Quels rentabilité attendez-vous de votre portefeuille d'actions à long terme ?
J'investis selon une stratégie dividendes. Mon objectif premier est d'obtenir un rendement pérenne, année après année. Dans ce type de stratége, il est important de ne pas se focaliser sur les variations court / moyen terme des titres possédés dan le portefeuille.
Bien sûr, on ne choisi pas une action à dividendes comme on choisi je paire de chaussettes au supermarché. Le niveau de rendement ne fait donc pas tout. Il faut s'assurer que la situation financière / économique de l'entreprise est bonne. On peut aussi s'intéresser à son historique de versement (et de croissance) du dividende. Ce fut d'ailleurs l'objet de mes analyses des meilleurs dividendes français, évoquée un peu plus tôt dans cet entretien.
Partant de là, si le choix des sociétés est bien fait, il est possible de voir le niveau du dividende croître au fil des ans, et, cerise sur et gâteau, voir le cours de celles-ci augmenter. C'est ce que j'essaye de viser via mes achats récents.
Au niveau des dividendes, je pense que viser un rendement global de 4 à 5% brut est un objectif correct. Celui-ci permet d'avoir un portefeuille équilibré, avec des valeurs aux rendements "faibles" (LVMH, L'Oreal, ...) présentant de belles perspectives de croissance, et des valeurs aux rendelent plus élevés (Bouygues, Sanofi, ...) qui, à priori, ont un potentiel de croissance moins important.
J'estime donc qu'obtenir une croissance globale du portefeuille de l'ordre de 4 à 5% (hors dividendes) serait une bonne chose. Couplé aux dividendes, je pense qu'il n'est pas intéressant de viser une croissance globale de 8 à 10%.
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Souffrez-vous de la mauvaise image qu'ont les actionnaires ?
Non, je n'en souffre pas particulièrement. Néanmoins, je regrette ces préjugés. Les actionnaires sont souvent perçus comme les "méchants", ceux qui veulent gagner de l'argent avant toutes choses, etc... C'est dommageable. Car il ne faut pas oublier que sans leurs actionnaires, des dizaines de milliers de sociétés à travers le monde (parmis lesquelles les plus grandes et plus connues) ne pourraient pas fonctionner. Les actionnaires apportent de l'argent aux sociétés lorsque celles-ci se developpent, et s'introduisent en bourse. Une fois l'introduction effectuée, les actionnaires s'échangent les actions en "seconde main", et participent ainsi à soutenir la vie de la société. Car une action qui vaut zéro, c'est une société en faillite. C'est je société dont le business modèle ne vaut plus rien.
De plus, être actionnaire est à la portée de tous. Même le petit épargnant qui économise 100€ par mois est susceptible de pouvoir acheter des actions. L'ouverture d'un PEA ou d'un CTO ne prend que quelques minutes et ne coûte rien du tout. Aujourd'hui il est même possible de passer de petits ordres de bourse pour seulement quelques dizaines de centimes ! Tout est réellement en place (techniquement parlant) pour que le plus grand nombre de personnes ait accès à l'actionnariat. Il ne manque, malheureusement, que le plus important... un changement de mentalité.
Ceci fait qu'en France il n'est pas aisé de parler bourse, dividendes, actions et autres plus-values. C'est pour cela que je fréquente le Forum des Investisseurs Heureux (https://devenir-rentier.fr), sur lequel il n'est pas tabou de parer argent et croissance du patrimoine. Si j'en avais la possibilité j'aimerais pouvoir parle de ces choses avec mon entourage. Mais, au jour d'aujourd'hui, c'est totsimplement impossible.
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Vous oubliez un ouvrage intitulé le Guide de l'Éducation financière. Quelle est sa finalité ? Comment avez-vous eu l'idée de mener à terme un tel projet ?
Cet ouvrage, à parraître dans les jours qui viennent (https://petit-actionnaire.fr/le-guide-de-leducation-financiere/), a pour but de partager ma vision de l'Éducation financière. J'estime que c'est un apprentissage qui devrait être obligatoire dès l'adolescence. L'argent est clairement ce prédomine dans le monde d'aujourd'hui. Il me semblerait normal d'inculquer quelques notions de base aux "jeunes"... afin qu'ils ne commettent pas certaines erreur.
Lesocis est que cet apprentissage est a la charge des parents. Alors dans l'absolu, ce n'est pas un mal. L'école n'est pas là pour se substituer à ces derniers. Pourtant, le gros soucis dans tout cela, c'est que les parents eux-mêmes n'y connaissent rien du tout. Combien se contentes d'ouvrir un simple Livret A à leurs enfants, alors même qu'un CTO ou un Assurance Vie serait très largement préférable ? Combien inculquent réellement la valeur de l'argent à leur progéniture ? La grande majorité des parents ont d'énormes lacunes à ce niveau là. Ils sont tout simplement dans l'incapacité d'eduquer, d'un point de vue financier, leurs enfants.
C'est là qu'intervient le Guide de l'Éducation financière. Il s'agit d'une reprise d'une vingtaine d'articles publiés sur mon site (https://petit-actionnaire.fr), lesquels sont organisés de façon à créer un cheminement logique dans l'apprentissage des bases de l'Éducation financière.
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Pour conclure, que souhaiteriez-vous dire à un jeune investisseur qui envisagerait de laencer en bourse ? Quels seraient les conseils de base que vous lui promulgueriez ?
Tout d'abord, je dirais à ce jeune investisseur qu'il a raison de vouloir se lancer. Que ce soit en bourse, ou, par exemple en immobilier. Peut importe les discours alarmistes / décourageants qu'il risque probablement d'entendre de la part de son entourage. Si la volonté et l'enviesont là,il ne faut surtout pas les réprimer.
Néanmoins, avant de se lancer, il convient de se former. Que ce soit via la lecture d'ouvrages, la participation a des forums... par contre, attention aux formations payantes (souvent plusieurs milliers d'euros) qui peuvent être proposées et qui sont censées vendre des "méthodes miracles".
Ensuite, la première des démarches à effectuer est la base de l'Éducation financière. Il faut avant tout se créer une épargne de sécurité. Il est généralement conseiller de constituer celle-ci à hauteur de trois à six mois de revenus. Une fois complétée, il est possible d'envisager le début de ses investissements.
D'un point de vue tout aussi général, certains préceptes doivent absolument être respectés. Tels qu'avoir un patrimoine diversifié (actions, immobilier, obligations), ou encore, n'investir que des sommes dont vous n'aurez pas besoin à court ou moyen terme, et surtout que vous pouvez vous permettre de perdre. Car il ne faut jamais l'oublier ; investir en bourse présente des risques de perte en capital.
Investir en Bourse : Les dividendes mis à nus
Par carlssonn Le 23/02/2019
Article écrit par "Le Petit Actionnaire". Cet investisseur particulier a mis en place une stratégie d'investissement basée sur des valeurs sûrers, servant des dividendes généreux et en croissance, afin de profiter au mieux de l'effet des intérêts composés.
Site internet : https://petit-actionnaire.fr
Les dividendes mis à nus
Autant décriés qu'adulés, ils sont régulièrement sous les feux de la rampe. Chaque année, leur "saison" ne laisse personne de marbre. De l'investisseur à l'anti-capitaliste, tous en parlent... avec des points de vue totalement opposés. "Ils", ce sont les dividendes. Mais au final, de quoi s'agit-il réellement ? Sont-ils vraiment une mauvaise chose ? Qui peut en profiter ? Comment mettre en place une stratégie "dividendes" ?
Le Petit Actionnaire, vous dit tout. Développant une stratégie "dividendes" et principalement exposé au marché français, j'ai pour ambition de rendre accessible à tous les marchés financiers, tout en dédiabolisant les dividendes.
Les dividendes : De quoi s'agit-il ?
Pour rester dans la simplicité, un dividende peut se définir comme étant une partie du bénéfice qu'une société décide de reverser à ses actionnaires. Son montant est décidé chaque année par le Conseil d'Administration, selon les résultats de l'exercice précédent. Il est ensuite soumis au vote des actionnaires lors de l'Assemblée Générale de la société.
En France (et en Europe) les les sociétés versant des dividendes le font en majorité en une seule fois. Il arrive cependant que certaines décident de le verser en deux fois, et d'autres en quatre fois (un fois par trimestre). Aux Etats-Unis par contre, il n'est pas rare de trouver des sociétés le versant chaque mois.
Il est à noter que le versement d'un dividende n'est aucunement une obligation. Il revient à chaque entreprise (côtée en bourse ou non) de faire le choix d'en verser ou pas.
Pourquoi les dividendes sont-ils si décriés ?
Chaque année, lorsque vient la "saison des dividendes" (mai et juin), la même rengaine refait inlassablement surface. Les actionnaires "dépouillent" l'entreprise, ils "volent" les salariés. En cause ? Le montant de ces dividendes. Ainsi, en 2018 ce sont plus de 57 milliards d'euros qui ont été reversés à leurs actionnaires par l'ensemble des 40 sociétés formant l'indice phare de la bourse de Paris, le CAC 40.
Il est vrai qu'énoncé ainsi, ce montant peut sembler ahurissant. Pourtant, rapporté à la capitalisation boursière totale de ce entreprises (environ 1600 milliards d'euros), le montant des dividendes versés par celles-ci ne représente "que" 3,5% de leur valeur totale. Une fois remis dans leur contexte, ces 57 milliards sont donc "peu de choses".
Il n'en reste pas moins que les actionnaires sont également accusés de se servir sur le dos des salariés. En particulier lorsque le montant des dividendes versés est supérieur aux primes qui peuvent être accordées à ceux qui font vivre les entreprises. Cela peut s'entendre. Il convient néanmoins de raison garder :
- Les salariés sont rémunérés chaque mois pour le travail fourni. Cette rémunération est réglementée et définie par contrat.
- Les actionnaires investissent leur argent dans l'entreprise. Ils la supporte, dans le sens où sans eux, si personne ne voulait acheter les actions de ladite société, elle ferait faillite. Le dividende sert donc en quelque sorte, à rémunérer les actionnaires des risques pris (faillite, ...) en y investissant leurs argent.
A noter qui plus est qu'il est tout à fait possible d'être salarié d'une entreprise, mais également actionnaire. Cela permet donc de toucher sa part des dividendes versés. A supposer bien sur que la société en verse.
Malheureusement, il est difficile de faire évoluer les mentalités. Et le montant des dividendes que les entrerpsies du CAC 40 verseront en 2019 risque encore de faire couler beaucoup d'encre.
Et pourtant...
Toutes ces "polémiques répétitives" sur l'enrichissement des actionnaires via le diviende sont totalement infondées. Ce pour la bonne raison qu'en aucun cas le versement d'un dividende n'enrichit l'actionnaire qui le perçoit.
Tout simplement parce que lorsqu'une société verse un dividende, le montant de celui-ci s'impute sur sa valeur. C'est à dire que le jour du détachement d'un dividende, le cours de bourse de la société baissera du montant dudit dividende. Ainsi, ce que l'actionnaire reçoit comme argent, l'action de la société le perd. Il n'y a donc aucun enrichissement, mais plutôt un transfert de valeur.
Et encore... Lors du versement d'un dividende, celui-ci est imposé lorsque perçu sur un Compte Titre Ordinaire. De fait, l'Etat prélève sa part. C'est un manque à gagner pour l'actionnaire, mais un plus pour la collectivité.
Mettre en place une stratégie orientée vers les dividendes
Si vous êtes vous aussi convaincus que toucher des dividendes n'est pas quelque chose de néfaste, peut-être souhaiteriez-vous mettre en place une stratégie d'investissement axée sur les dividendes ?
Les pré-requis avant d'invetir en bourse
Avantoutes choses, il faudra ouvrir un Plan Epargne Actions (PEA) et/ou un Compte Titre Ordinaire (CTO). Ces deux enveloppes permettent d'y loger des actions.
- Le PEA est très avantageux fiscalement parlant, mais il ne permet d'acquérir en son sein que des sociétés dont le siège social est situé en Europe. Ses avantages fiscaux sont également soumis à une certaine durée de détention. A noter qu'il n'est plus possible de posséder des sociétés "foncières" dans un PEA.
- Le CTO est beaucoup moins avantageux d'un point de vue fiscal. Il permet néanmoins de loger des sociétés installées partout à travers le monde, ainsi que des "foncières".
Ces deux supports peuvent être ouverts aussi bien auprès d'un établissement bancaire classique qu'auprès d'un courtier en ligne. Il est d'ailleurs conseillé de privilégier ces derniers, lesquels présentent généralement des frais bien moins importants. Les noms revenant le plus souvent sont Bourse Direct, Boursorama et Binck. Il y a aussi De Giro, mais ce derner étant basé aux Pays-Bas, il n'est pas possible d'y ouvrir de PEA.
Voilà pourles pré-requis que je qualifierai de "techniques". Car il faut aussi se préparer mentalement. Investir en bourse, ce n'est pas comme aller acheter sa baguette de pain chaque jour. C'est quelque chose qui doit être murement pensé et réfléchi. Il y a notamment deux règles primordiales à toujours avoir en tête :
- L'investissment boursier (comme n'importe quel autre investissement existant) présente des risques de perte en capital. Toute personne qui avancerait le contraire serait à coup sur malhonnête.
- Il ne faut jamais investir en bourse (ni dans n'importe quel autre investissement) de l'argent dont vous pourriez avoir besoin à court ou moyen terme. L'investissement boursier (j'exclue donc la spéculation tels que le forex ou le day trading) doit se faire avec un objectif de plusieurs années minimum.
Décider de sa stratégie
Il existe un grand nombre de stratégies d'investissement boursier. Je vais supposer ici qu'il s'agit d'une stratégie dividendes, puisqu'il s'agit du sujet de cet article.
Comprenez qu'une telle stratégie ne vous permettra pas de devenir riche. Son but n'est pas de décupler l'investissement initial comme peut le chercher à le faire un investisseur ayant une approche "value". Avec le dividende, tout dépendra en fait du montant que vous serez en mesure d'investir.
Ainsi, en choissant une approche plutôt sûre, il est possible d'envisager un rendement annuel sur dividende de 2 à 3% brut. En élargissant un peu plus son horizon d'investissement, il est tout à fait possible de viser du 5 à 6% brut, sans pour autant que la prise de risque soit excessive. Au delà de ces 5 à 6% brut, j'estime que l'on entre dans la spéculation plus que dans l'investissement.
A titre personnel, je me suis fixé comme objectif un rendement de 5% brut. Pour y parvenir j'ai aussi bien des sociétés "de bon père de famille" versant moins de 3% de dividende (par exemple L'Oréal et Danone) que d'autres un peu plus "sportives" offrant plus de 8% à l'heure actuelle (par exemple Mercialys).
Choisir les bonnes sociétés
La stratégie étant au point, il faut maintenant parvenir à faire des choix cruciaux pour l'avenir : les sociétés à acquérir dans son portefeuille. C'est là que tout se joue pour vous. Si vous faites de "mauvais" choix, vous risquez de mettre en péril la totalité de votre capital. Aussi, certaines règles de base doivent être respéctées afin de limiter les risques au maximum.
- Tout d'abord, il ne faut jamais investir dans une société uniquement parce qu'elle arbore un haut dividende. Par "haut", j'entends > 5 ou 6% par an. En effet, dans la grande majorité des cas, les entreprises proposant de forts dividendes sont des sociétés présentant des difficultés. Celles-ci cherchent alors à tout prix à retenir leurs actionnaires actuels, voire à en attirer de nouveaux. Ces derniers étant alors attirés uniquement par le dividende.
- Il faut aussi regarder l'historique de chaque société en matière de versement de dividende. Ainsi, il ne faut retenir que celles en versant depuis au moins dix années consécutives. Mais ce n'est pas tout. Il est fortement conseillé de choisir celles dont le dividende augmente chaque année. Leur nombre étant plutôt limité, il peut aussi être intéressant d'élargir ses critères de choix à celles n'ayant jamais baissé leur dividende au cours des dix dernières années. Encore une fois, cela ne garanti absolument rien pour l'avenir. Néanmoins cela a de quoi rassurer un minimum.
- Pour finir, il convient également de regarder quelques informations financières de chaque société dans le viseur avant d'investir. Il faut en effet s'assurer qu'année après année le bénéfice net par action (BNPA) couvre bien le montant du dividende. Ou encore que les bénéfices sont au moins stables chaque année.
Bien que toutes les données concernant les dividendes versés ainsi que l'historique de celui-ci soient publics, il peut être fastidieux de devoir compiler toutes les données. Aussi, j'ai réalisé un tableau de comparaison des "meilleures dividendes 2019" pour les sociétés du CAC 40, mais aussi pour celles du SBF 120.
En ce qui me concerne, je préfère me positionner sur de "grosses" sociétés. Certes, l'espérance de plus-value à terme est réduite, mais comme ce qui m'intéresse ce sont les dividendes, j'estime que mon portefeuille est plus "sûr" en étant composé de "poids lourds" de la côte plutôt que de "petits poucets".
Par la suite
Une fois les choix de sociétés effectués, le moment sera venu de commencer à les intégrer au sein de votre portefeuille :
- Pour cela, veillez à ce que ce dernier soit suffisamment diversifié. Au moins au niveau sectoriel. Cela signifie qu'avoir 5 banques (par exemple) dans une portefeuille de 10 lignes, c'est beaucoup trop.
- Concernant le nombre de lignes du portefeuille, j'estime qu'il en faut au minimum 15 ou 20, afin de pouvoir obtenir une diversification correcte.
- Je conseille également de ne pas investir tout son capital en une seule fois. Il est clairement préférable d'étaler les investissements sur quelques semaines ou quelques mois, afin de lisser son Prix de Revient Unitaire (PRU).
- Une stratégie dividendes devant se construire sur du long terme, il est préférable d'investir de nouvelles sommes régulièrement, peu importe que le marché ait baissé ou augmenté. Là encore, cela permet de lisser son PRU avec le temps.
Conclusion
Pour terminer sur les dividendes il faut retenir qu'il s'agit, pour les actionnaires, d'une forme de rémunération de leur investissement financier. Tout comme les salariés bénéficient de leur salaire en guise de rémunération de leur investissement personnel dans l'entreprise.
Mais le plus important est que n'importe qui peut mettre en place une telle stratégie et percevoir chaque année des dividendes. Y compris avec des ressources financières limitées. Il est évident que le dividendes ne rendront pas riche celui qui les touchera, mais c'est un plus tout à fait appréciable.