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Interview avec Nathan Millescamps

Le 15/11/2019

​Investisseur Intelligent : Voici une interview réalisée avec Nathan Millescamps, auteur du blog https://investirpourreussir.fr/blog/ , j'espère que le profil de cet invrestisseur/entrepreneur vous plaira ! Bonne lecture.

1. Bonjour, peux-tu te présenter rapidement ?

 

Bonjour à tous, je m'appelle Nathan, j'ai 28 ans, et je suis originaire de la région Lilloise.

 

J'ai un environnement familial que je considère favorable, car mon père est gérant d'une PME et mes parents investissent également dans l'immobilier. Mais le plus important, fut l'éducation qu'ils m'ont donnée, être tolérant envers les autres, avoir le goût du travail, la valeur de l'argent et le sens de l'épargne.

 

J'ai obtenu un master "systèmes et réseaux informatiques" dans la région parisienne en 2015, et j'ai poursuivi ma carrière à Paris. Malgré un bon travail, j'ai vite pris conscience que je ne pourrais pas vivre et travailler pour une autre personne toute ma vie. J'ai donc commencé à me former à toutes formes d'investissement dès 2017.

 

J'ai enchaîné 2 investissements immobiliers dans ma région d'enfance.

 

En cette fin d'année, j'ai démissionné et emménagé sur l'île de la Réunion avec ma femme. C'est un changement radical, mais choisi. J'en profite pour me donner à 100% sur mon blog.

 

 

2. De quoi parles-tu dans ton blog ? Et quel est le but de ton blog ?

 

J'ai créé le blog InvestirPourRéussir.fr en 2018 . Dans lequel je parle principalement d'investissement immobilier. Mon objectif est de développer également des parties sur l'investissement en bourse, et l'entrepreneuriat sur internet (ce que je suis en train de vivre actuellement).

 

J'ai également créé une série d'articles sur les croyances et l'argent, par exemple : "L'argent ne fait pas le bonheur", "Les secrets de la réussite ne se partagent pas", "On ne prête qu'aux riches" etc…Pour aider à passer outre ces croyances limitantes. Afin de réussir à s'enrichir et surtout d'être un riche heureux.

 

Le premier objectif de mon blog et d' aider les gens à devenir indépendant financièrement.

Concrètement, l'indépendance financière est une situation dans laquelle tu n'es plus obligé d'aller travailler pour ton patron pour vivre. Selon ton train de vie, tu auras peut-être besoin de 2 000€, et d'autres de 5 000€. La richesse est relative à chaque personne.

Le but final est de pouvoir bénéficier de son temps comme on le souhaite. Personnellement, ça serait pour passer plus de temps avec ma famille et voyager dans le monde.

 

Le second objectif est d'apporter une culture financière à mes lecteurs. Car, malheureusement cela n'est pas enseigné à l'école. Par exemple, Comment gérer son argent ? Qu'est-ce qu'une assurance vie ? Comment gérer l'avant succession? Qu'est-ce qu'une assurance et une garantie dans un prêt ? Qu'est-qu'un PEA ? Quels sont les régimes d'impositions ? Etc…

 

3. As-tu déjà commencé à investir ? Si oui, dans quoi ? Sinon, dans quel type d’investissement souhaites-tu te lancer ?

 

Bien sûr, sinon je m'ennuierai :-) , j'ai investi dans 2 biens immobiliers dans le nord de la France d'environ 100 k€. Et tout ça, en empruntant la totalité à la banque (frais d'achat, notaire et travaux). Ce qui me permet de gagner chaque mois environ 500€ net (après les prêts, charges et impôts)

Grâce au financement de la banque, j'espère multiplier mes investissements immobiliers.

 

J'investis également en bourse via : un PEA et un Compte titre.

Dans lesquels, j'achète des trackers ( ETF) de manière régulière.

J'achète également des actions de SIIC (société d'investissement immobilière côté) en bourse. Qui sont pour résumer les grands frères des SCPI (l'immobilier papier).

 

J'ai également ouvert 3 assurances-vie, contenant elles aussi des trackers.

Ma stratégie en bourse est sur 8 ans minimum, c'est donc du long terme.

 

J'ai également investi dans les crypto monnaies, dans les cryptomonnaies les plus connus, mais aussi les masternodes, le cloudmining et des ICO. Mais sans grande réussite pour le moment…

 

Pour mes futurs investissements, j'aimerais investir dans les SCPI en empruntant la totalité à la banque, et pourquoi pas essayer le crownlending (prêt à des entreprises) et le crowdfunding immobilier.

 

 

4. Comment est-ce que tu te formes à l’investissement ?

 

C'est une très bonne question, car la formation est souvent une étape oubliée par les débutants, qui veulent des résultats rapides et sans effort, ce qui malheureusement n'existe pas.

 

Personnellement, j'ai lu énormément de livres sur l'investissement immobilier et la bourse (trackers et SIIC), je regarde également les forums, les blogs des investisseurs et les youtubeurs français.

Je participe également à des conférences et à un club d'investisseur immobilier. C'est d'ailleurs un excellent moyen pour un débutant d'échanger avec des investisseurs aguerris.

 

J'ai également acheté plusieurs formations vidéo à plus de 1 000€ pour investir dans l'immobilier et créer mon blog.

Mais je ne regrette pas mon achat, car sans ces formations, je ne me serais peut-être jamais lancé.

 

Dans tous les cas, je me suis réellement passionné pour l'investissement, et c'est un vrai plaisir d'apprendre et d'approfondir mes connaissances.

 

 

5. Quelle est ton expertise ? Comment peux-tu aider les visiteurs de ton site/blog à obtenir des résultats ?

 

Je vais parler principalement de l'investissement immobilier.

Comme j'ai pu le dire dans la question précédente, j'ai acquis toutes mes compétences au fur et à mesure de ma vie d'investisseur. Mais la théorie n'est rien sans la pratique, je partage donc mes actions/étapes/astuces pratiques, que j'ai moi-même utilisées lors de mes 2 investissements.

 

J' aide également les gens à définir leurs stratégies, calculer une rentabilité, acheter en-dessous du prix du marché, emprunter un maximum à la banque, le mode de location, et gagner de l'argent dans l'immobilier tout de suite. C’est-à-dire avoir des revenus supérieurs aux dépenses, dans l'immobilier, c'est ce qu'on appelle un cash-flow positif.

 

Pour les aider à faire tout ça, j'ai créé un blog et une newsletter entièrement gratuite. Pour ceux qui veulent aller plus loin, je propose des formations payantes.

 

6. Quels sont tes objectifs personnels à long terme?

Mon objectif est d'être indépendant financièrement dans 7 ans, soit à 35 ans. Personnellement, je pense que 2 500€/mois de revenus passifs me seraient suffisants.

Je compte y parvenir en combinant les 3 piliers de l'enrichissement : l'immobilier, la bourse et l'entrepreneuriat.

 

L'investissement est une vraie passion, et je continuerais sûrement mes investissements, mais je n'oublierai jamais que le "temps" est le plus précieux des actifs…..

 

 

Je souhaite vous remercier pour cette interview, j'espère que vous et vos lecteurs ont apprécié cet échange.

 

En tout cas, ce fut un vrai plaisir de partager mon parcours et les actions qui me permettent de prendre ma vie en main.

Pour finir, je vous conseille à tous d'agir pour votre futur.


Investisseur Intelligent : Merci Nathan pour cet interview, en espérant avoir de tes nouvelles bientôt. Bonne soirée et bonne chance dans tes investissements.

 

Débuter en bourse : les étapes à suivre

Le 10/11/2019

Cette article a été rédigé par "Le petit actionnaire" : https://petit-actionnaire.fr/

Vous souhaitez débuter en bourse, mais vous ne savez pas comment vous y prendre. Les quelques recherches que vous avez effectuées sur le web ne vous ont pas été d'un grand secours. Pire même... elles n'ont fait que vous embrouiller un peu plus l'esprit. Mais ne paniquez pas. Le Petit Actionnaire vous explique comment parvenir à vos fins et, enfin, acquérir vos premières actions.


 

Ouvrir un PEA et un CTO

Tout d'abord, définissons ce que sont ces acronymes

. le Plan Épargne Actions (PEA) est une enveloppe fiscale dans laquelle il est possible de loger des actions de sociétés françaises et européennes (hors sociétés foncières). Un individu ne peut posséder qu'un seul PEA. Pour cela, il doit répondre à certaines obligations (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2385). Le PEA pemet de bénéficier d'avantages fiscaux.

. le Compte Titres Ordinaire (CTO) est le cousin du PEA. Il permet d'y loger des titres du monde entier (y compris France et Europe). Il n'offre aucun avantage fiscal. Chaque investisseur peut en détenir un nombre illimité. Il est également possible d'en ouvrir à des enfants mineurs.


 

Où et comment ouvrir ces comptes ?

L'ensemble des établissements bancaires "classiques" (les agences physiques) propose l'ouverture (gratuite) de ces deux types de comptes. Néanmoins, de façon générale, les frais de courtage et autres services proposés sont souvent facturés au prix fort. Il est donc préférable, pour obtenir des tarifs bien moins onéreux, de les ouvrir Via un (ou plusieurs) courtiers en ligne. Les principaux sont Bourse Direct, Boursorama et Binck.

L'ouverture de ces comptes qui, je le répète est totalement gratuite quel que soit l'établissement, se fait généralement en ligne. Tout du moins pour les courtiers en ligne. Il suffit de remplir ses informations personnelles, de répondre à des questions sur ses propres connaissances des marchés financiers et de fournir les documents demandés justificatif de domicile, pièce d'identité, ...). À noter que même des néophytes de l'investissement peuvent ouvrir ces comptes.


 

Faut-il en privilégier un par rapport à l'autre ?

Oui. Le PEA est a privilegier. Tout simplement parce que plus son ancienneté sera grande, plus il offrira d'avantages fiscaux. Néanmoins, il faut garder en tête que celui-ci a aussi quelques inconvénients. A commencer par l'obligation de clôture du compte pour tout retrait effectué avant son cinquième anniversaire.

Je conseille donc, pour tout investisseur ayant une petite capacité d'Investissement, de commencer par faire ses achats sur le CTO. La fiscalité sera bien moins favorable, mais cela permettra de disposer d'une certaine somme qui pourra être retirée en cas d'urgence financière, sans pour autant entraîner la clôture du PEA. À titre personnel j'ai investi un peu plus d'une année de mes revenus professionnels (environ 20k€) sur le CTO avant de débuter les investissements en PEA. Bien sûr, même ce dernier n'était pas alimenté, il était ouvert depuis plusieurs mois... afin de lui faire prendre de l'âge.


 

Définissez votre stratégie d'investissement

Avant même d'acheter la moindre action, vous devrez définir votre stratégie d'investissement

  • Peut-être préfèrerez-vous une approche plus axée sur les sociétés à fort potentiel de croissance, tel que votre hôte, l'Investisseur Intelligent ?

  • D'autres investisseurs auront une plus grande facilité à acheter des ETF (produits regroupant un grand nombre d'actions en leur sein).

  • ...


 

Le fait est qu'il s'agira certainement de l'étape la plus compliquée pour un jeune investisseur novice. D'autant plus qu'il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" stratégie. La meilleure étant celle qui vous conviendra le mieux. Bien heureusement, le choix d'une stratégie n'a rien de définitif. Il est tout à fait possible d'en changer en cours de route.


 

Les premiers achats

Votre stratégie en place, vous serez armés afin de procéder à vos premiers achats. Soyez heureux... le "statut" d'actionnaire est à votre portée. Ne vous précipitez pas trop pour autant. Certaines règles d'investissement sont à connaître et à respecter impérativement afin de ne pas vous mettre en difficultés :

  • N'investissez que de l'argent dont vous n'aurez pas besoin à court ou moyen terme (idéalement 7 à 8 ans minimum) et que vous pouvez vous permettre de perdre sans que cela ne vous mette en difficulté financière.

  • Avant tout investissement, assurez-vous d'avoir une épargne de sécurité représentant au minimum 3 à 6 mois de vos revenus. En cas de coup dur, vous pourrez piocher dedans plutôt que de devoir vendre (possiblement au pire des moments) vos actions.

  • Ayez conscience que les marchés boursiers sont faits de hauts et bas. Ne tombez pas dans l'euphorie lorsque votre portefeuille affiche une plus-value. De façon identique, ne paniquez pas outre mesure lorsque celui-ci est en moins-value.


 

Un fois ces règles assimilées et votre stratégie définies, vous êtes prêts à passer à l'action !


 

Quelle somme investir ?

Ne vous précipitez pas. Les marchés boursiers sont faits de hauts et de bas. L'idéal de tout investisseur est d'acheter lorsque les cours sont le plus bas possible. Cela permet d'envisager une grosse remontée et donc de belles plus-values. Dans un tel cas, investir la totalité de ses fonds en une seule peut-être particulièrement tentant (et lucratif).

Néanmoins, il y a très peu de chances, d'une part, que vous entriez pile poil au moment où les cours seront les plus bas. D'autre part, à supposer que vous arriviez tout de même sur un "plus bas", il est fort probable que la crainte d'acheter sur une correction ou un krach vous bloque totalement.

Dans une situation inverse (marchés hauts), là encore vous pourriez être tentés de tout investir en une seule fois. Et ce dans le but de profiter de la hausse du moment. Attention ! Le risque est, dans ce cas, que vous arriviez sur un "point haut". Vous pourriez alors subir de plein fouet une baisse importante du marché.

Aussi, je conseille d'être prudent dans vos investissements, et d'étaler ceux-ci dans le temps. Si vous disposez, de 10k€ à investir, envisagez d'entrer sur les marchés, par exemple, par tranches de 1k€ par mois. De cette façon, votre investissement sera lissé sur une période assez large. Le risque d'entrer en bourse sur un "point haut" s'en trouvera alors fortement dilué.


 

Récapitulons

  • Ouvrez votre PEA (et/ou CTO) dans un établissement en ligne

  • Définissez votre stratégie d'investissement

  • Prenez conscience des risques liés à l'investissement boursier et des principales règles de sécurité a adopter

  • Débutez vos investissements sur les marchés financiers

Investir en Bourse : Ces sociétés qui rapportent plus de 10% chaque année depuis 10 ans

Le 23/06/2019

Le Journal Investir a récemment publié un article listant les sociétés du SBF 120 qui ont rapporté plus de 10% à leurs actionnaires chaque année depuis 10 ans. De belles performances pour les actionnaires qui ont su leur rester fidèles !

Voici les entreprises qui ont gagné respectivement + de 10, 12, 15 et 20% à leurs actionnaires sur les 3, 5 et 10 dernières années.

A noter qu'une d'elle figure dans le portefeuille Investisseur Intelligent : Rubis, et une autre n'a pas pu être dans la liste car elle n'est cotée que depuis 2015, cependant sur 3 ans, elle gagne 20,5% par an en moyenne, il s'agit d'Euronext.

Cet article très intéressant démontre bien que pour l'investisseur patient, les retours sur investissement peuvent être très importants si il sélectionne avec soin les entreprises dans lesquelles il investit.

 

27 actions qui ont rapporté plus de 10% par an sur 10 ans

10 ans 5 ans 3 ans
Safran 31,6% 23,1% 29,6%
Kering 27,9% 31,1% 57,7%
Airbus 27,6% 21,9% 30,5%
Dassault Systèmes 25,3% 25,5% 25,9%
Téléperformance 23,7% 33,1% 30,5%
LVMH 22,6% 23,6% 33,4%
Hermès International 21,5% 20,5% 25%
Trigano 30% 34% 17,6%
Alten 24,1% 23,5% 19,5%
Seb 21,9% 19,8% 17,5%
Rémy Cointreau 19,1% 15,1% 19,6%
Ubisoft Entertainment 19% 42,4% 46,4%
L'Oréal 17,4% 15,2% 15,5%
STMicroelectronics 15,9% 20,3% 48,8%
Biomérieux 15,2% 22,5% 24,5%
Rubis 20,5% 17,9% 12,6%
Aéroports de Paris 15,1% 13% 14,5%
Ipsen 14,9% 26,6% 23,6%
Pernod Ricard 14,9% 14,3% 18,7%
Orpea 14,5% 15,6% 14%
Vinci 14% 13,1% 13,5%
Capgemini 16,7% 17,5% 10,3%
Thales 15% 19,7% 11,4%
Getlink 14,9% 10,5% 10,8%
Scor 14,3% 12% 11,3%
Covivio 13,5% 11,7% 11,7%
Eiffage 10,3% 12,7% 11,2%

 

En Orange : Les actions qui ont gagné plus de 20% sur toutes les périodes.

En bleu : Les actions qui ont gagné plus de 15% sur toutes les périodes.

En vert : Les actions qui ont gagné plus de 12% sur toutes les périodes.

En rouge : Les actions qui ont gagné plus de 10% sur toutes les périodes.

Interview avec le Petit Actionnaire

Le 12/06/2019

​Voici l'interview de Clément, l'auteur du site "le Petit Actionnaire". Comme beaucoup d'entre nous, c'est un investisseur particulier, qui a choisi une stratégie basée sur les actions à dividendes "sûrs". Si vous ne le connaissez pas encore, vous allez le découvrir grâce aux questions que je lui ai posées. C'est parti !

 

  • Bonjour Clément, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour Axel. Je me prénomme Clément, alias "le Petit Actionnaire". Je suis un jeune père de famille de trente et un ans, et j'ai comme passions l'astronomie et la bourse. Passions que j'ai développé de façon auto-didacte. Si j'aime apprendre de nouvelles choses, je déteste suivre des enseignements pré-établis. Il faut que j'ai le contrôle : "où", "quoi" et "comment".


 

  • Votre site se nomme "le Petit Actionnaire". Pourquoi avoir choisi ce nom ?

Tout simplement parce que je suis un petit actionnaire ! C'est aussi simple que cela.

Je m'intéresse à la bourse depuis mon plus jeune âge. À la fin des années 90, alors que tous les enfants de 10 / 12 ans étaient plus préoccupés par la musique et le foot, j'écoutais la radio France Info en boucle. J'attendais avec un certain intérêt le point bourse, qui avait lieu toute les demi-heures.

Adolescent (en plus de mon grand intérêt pour la station radio évoquée ci-dessus), je m'achetais de temps à autres des journaux financiers. Je feuilletais déjà les cours des principales actions françaises. Nous étions au début des années 2000, et mes parents n'avaient pas encore souscris à un abonnement internet.

Vers le 15 / 16 ans, mes parents sont même allés jusqu'à prendre rendez-vous avec leur conseillère bancaire afin de se renseigner sur la façon d'acheter des actions. Manque de chance (pour moi), cela n'a pas été plus loin que ce rendez-vous en agence.

Il était donc tout naturel pour moi, lors du lancement de mon site, de prendre ce pseudonyme du Petit Actionnaire. En plus ça tombait bien, l'adresse internet petit-actionnaire.fr n'était pas encore enregistrée et n'attendait que moi :)


 

  • Pour investir en bourse, vous devez forcément avoir une excellente situation financière ? Ce n'est pas donné à tout le monde de pouvoir faire cela !

En effet, j'ai une bonne situation financière. Elle me permet d'épargner chaque mois, et même d'investir. Je peux même vous dire que ma situation financière est bien meilleure que nombre de français.

Pourtant, et cela va certainement vous étonner, les revenus de mon ménage nous placent, Madame et moi, en plein dans la classe populaire... Tous deux fonctionnaires de catégorie C (en bas de l'échelle pour ma compagne, et à peine plus haut pour mois) nous ne gagnons à nous deux que 2,5k€ nets par mois. Soit l'équivalent d'un SMIC chacun.

Malgré tout, une bonne gestion financière (ne pas dépenser plus que nécessaire pour vivre correctement, ne pas gaspiller notre argent, ...) permet de très bien s'en sortir et d'investir chaque mois quelques centaines d'euros supplémentaires.


 

  • Partant de là, pourquoi avez-vous choisi d'investir selon une stratégie dividendes ?

D'une part, je suis totalement incapable de lire un rapport financier et donc d'effectuer la moindre analyse poussée quant à la situation financière d'une société. Peut-être (probablement) que si je m'en donnais les moyens, j'y parviendrais. Mais cela ne m'intéresse pas. À moins d'investir "au pif", cela réduit considérablement les stratégies à ma portée.

D'autre part, je trouve intéressant le concept de dividende. Il s'agit de transformer une partie de la valeur d'une société en cash, et de distribuer celui-ci aux actionnaires. Il n'y a aucun enrichissement, puisque lorsqu'un dividende est versé (je simplifie les choses) le cours de la société diminue d'autant. Ce que l'actionnaire touche en cash, il le perds sur la valeur de ses titres.

Néanmoins, il est relativement aisé de "débusquer" les sociétés intéressantes du point de vue de leur dividende. Et celles-ci ne sont pas nécessairement (bien au contraire) celles proposant les plus gros rendements. J'ai d'ailleurs publié une analyses des "meilleurs dividedes" du CAC 40 (https://petit-actionnaire.fr/strategie-dinvestissement/meilleurs-dividendes-cac-40-2019/) et du SBF 120 (https://petit-actionnaire.fr/strategie-dinvestissement/meilleurs-dividendes-sbf-120-2019/).

Partant de là, après quelques tâtonnements à mes début en bourse, j'ai opté pour une stratégie d'investissement à base de perception de dividendes.


 


 

  • Quels sont vos objectifs ?

Ils sont multiples. Tout d'abord, comme évoqué précédemment, la bourse est quelque chose qui m'intéresse depuis plus de vingt ans, alors que j'étais à peine âgé d'une dizaine d'années. Il est donc primordiale, de mon point de vue, de prendre du plaisir à investir sur les marchés financiers.

Ensuite, il est vital d'être terre à terre. Le plaisir c'est bien et c'est important. Mais il s'agit tout de même d'investir de l'argent que je gagne en vendant ma force de travail. Il faut alors obligatoirement que cela me rapporte quelque chose de concret.

Étant bien conscient que la chose la plus importante au monde est le temps, j'ai bien l'intention d'utiliser mes dividendes perçus afin de m'en "acheter". Dit autrement, le temps passé est perdu. Personne ne peut revenir dessus. Le temps futur, lui, est compté. Le seul temps qui puisse être un minimum "maîtrisé", c'est le temps présent. Aussi, plutôt que de passer une grande partie de mon temps "au travail" j'aimerai bien pouvoir le gérer comme bon me semble.

Devenir rentier serait l'idéal. Mais d'un point de vue financier, ce n'est guère envisageable pour moi. Je vise donc la possibilité de réduire, au fil des ans, mon temps de travail. Cela me permettra notamment de passer plus de temps avec ma famille.

Je devrais, d'ailleurs, être en mesure de commencer à travailler (un peu moins) d'ici quelques mois. Pour commencer ce sera de "seulement" 10%. Mais ce sera déjà un bon début.


 

  • Selon vous, est-ce à la portée d'investisseurs débutants ?

Tout à fait... À la condition expresse de se former au préalable. Car même si une stratégie dividendes peut sembler "facile" à mettre en place, il est absolument nécessaire de savoir et de comprendre ce dans quoi on s'engage.

Il faut comprendre ce que sont les dividendes, appréhender leurs mécanismes (détachement, versement, ajustement du cours, fiscalité). En soit tout ceci est relativement simple. À condition de se donner un peu de temps pour l'assimiler.

Outre l'aspect financier, l'aspect psychologique ne doit pas être négligé non plus. Chaque investisseur (qu'il soit débutant ou confirmé) n'est pas forcément près à perdre 50% de la valeur de son capital en cas de krach boursier. Pourtant les krachs font partie de la bourse et des marchés financiers.

 

 

  • La bourse est monde sans pitié. Elle est faite de hauts de bas. J'imagine qu'il est plutôt facile de gérer les "hauts". Mais qu'en est-il des "bas" (les krachs boursiers) ?

Je ne m'en cacherais pas. Je n'ai encore jamais vécu (en tant qu'investisseur) de krach boursier. La plus grosse correction que j'ai connu jusqu'à présent est celle de fin 2018. Soit une baisse des marchés de l'ordre de 15 / 20%.

Moiui adore acheter sur des baisses des marchés, j'étais vraiment heureux de pouvoir acquérir de belles sociétés à des prix allant en diminuant. Peu importe le fait que mon portefeuille affichait une moins-value latente. Ce qui comptait était simplement d'acheter à moindres coûts.

Car dans une stratégie dividendes, il convient de faire abstraction des variations court terme des cours boursiers. Ce qui compte ce n'est pas tellement que le portefeuille ai perdu ou gagné 5%, mais plutôt que les dividendes continuent d'augmenter au fil des ans.


 

  • En parlant de krach, que pensez-vous de la situation actuelle des marchés ?

Comme je l'indique dans mes rapports d'opérations (https://petit-actionnaire.fr/category/strategie/), je n'ai pas la moindre idée de ce que sera l'évolution des cours à court et moyen terme. Partant de ce constat, je fais le choix d'investir régulièrement. Ce sans me focaliser sur les cours en eux-même.

Il ne fait, cependant, qu'un doute qu'un krach boursier aura lieu dans un avenir plus ou moins proche. Seulement je ne sais pas quand. Les guerres commerciales que mènent Donald Trump et ses acolytes sont clairement un point noir. Tout comme le sont le risque de brexit "dur", mais aussi les craintes quant à l'économie italienne.

Ayant une stratégie d'investissement (très) long terme, ces turpitudes ne sont pas de nature à m'inquiéter outre mesure. Si les cours devaient une nouvelle fois baisser sensiblement... je ferai baisser les PRU. Je dirais donc : Même pas peur


 

  • Quels rentabilité attendez-vous de votre portefeuille d'actions à long terme ?

J'investis selon une stratégie dividendes. Mon objectif premier est d'obtenir un rendement pérenne, année après année. Dans ce type de stratége, il est important de ne pas se focaliser sur les variations court / moyen terme des titres possédés dan le portefeuille.

Bien sûr, on ne choisi pas une action à dividendes comme on choisi je paire de chaussettes au supermarché. Le niveau de rendement ne fait donc pas tout. Il faut s'assurer que la situation financière / économique de l'entreprise est bonne. On peut aussi s'intéresser à son historique de versement (et de croissance) du dividende. Ce fut d'ailleurs l'objet de mes analyses des meilleurs dividendes français, évoquée un peu plus tôt dans cet entretien.

Partant de là, si le choix des sociétés est bien fait, il est possible de voir le niveau du dividende croître au fil des ans, et, cerise sur et gâteau, voir le cours de celles-ci augmenter. C'est ce que j'essaye de viser via mes achats récents.

Au niveau des dividendes, je pense que viser un rendement global de 4 à 5% brut est un objectif correct. Celui-ci permet d'avoir un portefeuille équilibré, avec des valeurs aux rendements "faibles" (LVMH, L'Oreal, ...) présentant de belles perspectives de croissance, et des valeurs aux rendelent plus élevés (Bouygues, Sanofi, ...) qui, à priori, ont un potentiel de croissance moins important.

J'estime donc qu'obtenir une croissance globale du portefeuille de l'ordre de 4 à 5% (hors dividendes) serait une bonne chose. Couplé aux dividendes, je pense qu'il n'est pas intéressant de viser une croissance globale de 8 à 10%.


 

  • Souffrez-vous de la mauvaise image qu'ont les actionnaires ?

Non, je n'en souffre pas particulièrement. Néanmoins, je regrette ces préjugés. Les actionnaires sont souvent perçus comme les "méchants", ceux qui veulent gagner de l'argent avant toutes choses, etc... C'est dommageable. Car il ne faut pas oublier que sans leurs actionnaires, des dizaines de milliers de sociétés à travers le monde (parmis lesquelles les plus grandes et plus connues) ne pourraient pas fonctionner. Les actionnaires apportent de l'argent aux sociétés lorsque celles-ci se developpent, et s'introduisent en bourse. Une fois l'introduction effectuée, les actionnaires s'échangent les actions en "seconde main", et participent ainsi à soutenir la vie de la société. Car une action qui vaut zéro, c'est une société en faillite. C'est je société dont le business modèle ne vaut plus rien.

De plus, être actionnaire est à la portée de tous. Même le petit épargnant qui économise 100€ par mois est susceptible de pouvoir acheter des actions. L'ouverture d'un PEA ou d'un CTO ne prend que quelques minutes et ne coûte rien du tout. Aujourd'hui il est même possible de passer de petits ordres de bourse pour seulement quelques dizaines de centimes ! Tout est réellement en place (techniquement parlant) pour que le plus grand nombre de personnes ait accès à l'actionnariat. Il ne manque, malheureusement, que le plus important... un changement de mentalité.

Ceci fait qu'en France il n'est pas aisé de parler bourse, dividendes, actions et autres plus-values. C'est pour cela que je fréquente le Forum des Investisseurs Heureux (https://devenir-rentier.fr), sur lequel il n'est pas tabou de parer argent et croissance du patrimoine. Si j'en avais la possibilité j'aimerais pouvoir parle de ces choses avec mon entourage. Mais, au jour d'aujourd'hui, c'est totsimplement impossible.


 

  • Vous oubliez un ouvrage intitulé le Guide de l'Éducation financière. Quelle est sa finalité ? Comment avez-vous eu l'idée de mener à terme un tel projet ?

Cet ouvrage, à parraître dans les jours qui viennent (https://petit-actionnaire.fr/le-guide-de-leducation-financiere/), a pour but de partager ma vision de l'Éducation financière. J'estime que c'est un apprentissage qui devrait être obligatoire dès l'adolescence. L'argent est clairement ce prédomine dans le monde d'aujourd'hui. Il me semblerait normal d'inculquer quelques notions de base aux "jeunes"... afin qu'ils ne commettent pas certaines erreur.

Lesocis est que cet apprentissage est a la charge des parents. Alors dans l'absolu, ce n'est pas un mal. L'école n'est pas là pour se substituer à ces derniers. Pourtant, le gros soucis dans tout cela, c'est que les parents eux-mêmes n'y connaissent rien du tout. Combien se contentes d'ouvrir un simple Livret A à leurs enfants, alors même qu'un CTO ou un Assurance Vie serait très largement préférable ? Combien inculquent réellement la valeur de l'argent à leur progéniture ? La grande majorité des parents ont d'énormes lacunes à ce niveau là. Ils sont tout simplement dans l'incapacité d'eduquer, d'un point de vue financier, leurs enfants.

C'est là qu'intervient le Guide de l'Éducation financière. Il s'agit d'une reprise d'une vingtaine d'articles publiés sur mon site (https://petit-actionnaire.fr), lesquels sont organisés de façon à créer un cheminement logique dans l'apprentissage des bases de l'Éducation financière.


 

  • Pour conclure, que souhaiteriez-vous dire à un jeune investisseur qui envisagerait de laencer en bourse ? Quels seraient les conseils de base que vous lui promulgueriez ?

Tout d'abord, je dirais à ce jeune investisseur qu'il a raison de vouloir se lancer. Que ce soit en bourse, ou, par exemple en immobilier. Peut importe les discours alarmistes / décourageants qu'il risque probablement d'entendre de la part de son entourage. Si la volonté et l'enviesont là,il ne faut surtout pas les réprimer.

Néanmoins, avant de se lancer, il convient de se former. Que ce soit via la lecture d'ouvrages, la participation a des forums... par contre, attention aux formations payantes (souvent plusieurs milliers d'euros) qui peuvent être proposées et qui sont censées vendre des "méthodes miracles".

Ensuite, la première des démarches à effectuer est la base de l'Éducation financière. Il faut avant tout se créer une épargne de sécurité. Il est généralement conseiller de constituer celle-ci à hauteur de trois à six mois de revenus. Une fois complétée, il est possible d'envisager le début de ses investissements.

D'un point de vue tout aussi général, certains préceptes doivent absolument être respectés. Tels qu'avoir un patrimoine diversifié (actions, immobilier, obligations), ou encore, n'investir que des sommes dont vous n'aurez pas besoin à court ou moyen terme, et surtout que vous pouvez vous permettre de perdre. Car il ne faut jamais l'oublier ; investir en bourse présente des risques de perte en capital.

Mes tops et mes flops en Bourse

Le 28/05/2019

Si mon portefeuille d’actions est aujourd’hui plutôt bien construit, c’est grâce à certaines erreurs que j’ai commises et qui m’ont permis de progresser. Voici mes tops et mes flops de ces dernières années.

 

Mes flops

 

Premier flop :

Un produit dérivé sur le S&P 500 qui répliquait le mouvement de l’indice, en le doublant en sens inverse, je m’explique:D

Si le S&P 500 baissait de 1 %, le produit gagnait 2 %, si le S&P 500 gagnait 1 %, le produit baissait de 2 %.

J’avais acheté pour 2500 euros de ce produit en 2015 pensant que nous avions atteint une bulle et que la Bourse allait fortement chuter. J’avais oublié ce que Warren BUFFETT m’avait appris : on ne peut pas prédire les cours de Bourse à court terme.


Résultat : -30 % et près de 1000 euros perdus.

Conclusion : Depuis cet évènement, je ne me lance plus dans les produits dérivés.

 

 

Deuxième flop

Dans le même style, en 2015, suite à la baisse des cours du pétrole, je me suis également positionné sur un produit dérivé répliquant le cours du pétrole.

J’avais acheté ce produit à environ 40 euros pièce lorsque le pétrole était à 60 dollars environ. Mais mon timing était mauvais, le cours du baril a continué de baissé, puis stagné et remonté légèrement. Un peu inquiet, j’ai pu revendre avec un léger gain de 50 euros pour 5000 euros placé, une broutille…

Mais ce produit est descendu à 10 euros !! J’ai eu très chaud…

Résultat : un gain de 50 euros soit +0,1 %.

Conclusion : mon argent aurait été mieux placé ailleurs, et les produits dérivés sont très dangereux car lorsqu’un produit tombe si bas, il n’est plus possible de récupérer sa mise un jour. Je m’explique. Quand le pétrole était à 30 dollars et le produit dérivé à 10 euros, le fait que les cours du pétrole remonte à 60 dollars faisait que le produit dérivé allait remonter à 20 euros alors que je l’avais acheté 40 euros quand le pétrole était à 60 dollars… Les produits dérivés sont souvent opaques, sachez où vous mettez les pieds si vous souhaitez en acheter...

 

 

Troisième flop :

Autre gros flop, un produit dérivé répliquant le cours de l’argent…

J’avais placé environ 5000 euros sur un produit dérivé répliquant le cours de l’argent, très tôt en 2014/2015. Je pensais que lors d’une prochaine crise, les métaux précieux exploserait et l’argent semblait se raréfier plus vite que l’or. J’avais oublié ce que Warren BUFFETT m’avait appris sur les métaux précieux. Ils sont destinés à ceux qui ont peur de l’avenir, ce qui n’est pas mon cas. Il dit également qu’ils ne produisent rien, pas de dividendes… En effet, les cours sont restés stables pendant deux ans et j’ai fini par vendre sans plus-value, sans retour sur investissement.

Résultat : Aucun gain

Conclusion : Je ne mettrai plus d’argent dans les métaux précieux qui n’est pas un actif productif. Un bien immobilier produit des loyers, une entreprise fonctionne et verse des dividendes… Et à moins de croire à la fin du monde, les métaux précieux ne servent à rien ! Et si la fin du monde arrivait, que feriez-vous de votre or ?

 

Mes tops :

 

Premier top :

Si vous suivez mon portefeuille d’actions, vous savez que je possède une participation dans TFF Group que j’ai acquise en octobre 2012. En 6 ans, la valeur a été multipliée par plus de 4 ! Ma plus belle performance, que je possède toujours. Cette société est pour moi une petite pépite acquise au bon moment.

Résultat : Un gain de +340 % environ.

Conclusion : Une société rentable, en position de leader dans un marché en croissance et faiblement valorisée, c’est le jackpot assuré !

 

 

Deuxième top :

A mes débuts, j’ai acheté une société qui fabriquait des hologrammes : Hologram Industries devenue SURYS. Cette société fabriquait ces petits éléments imprimés de manière tridimensionnelle qui permettaientt d’authentifier un document, un objet, un billet de banque… afin de lutter contre la contrefaçon. Vous avez sûrement un de leurs hologrammes chez vous sur votre passeport ou un billet de banque…

J’avais acheté des actions à 18 euros en 2012 puis continué d’en acheter débuts 2013. Ma position était de 100 actions pour 2700 euros soit 27 euros par action.

Seulement quelques mois après mon achat, le dirigeant décide de racheter le capital qu’il ne possédait pas aux actionnaires minoritaires en proposant une prime de 30 % par rapport au dernier cour de Bourse, soit environ 35 euros. En seulement 6 mois, j’ai fait un gain de plus de 30 %, soit 800 euros. Un vrai coup du sort sur cette belle société.


Résultat : Gain de plus de 30 % en 6 mois, soit 800 euros.

Conclusion : Les belles sociétés réservent de belles surprises.

 

 

Troisième top :

Moins spectaculaire mais tout de même intéressant : un investissement dans Schneider Electric acheté dans un creux fin 2011, à 38 euros.

J’ai gardé cette position un peu moins de 6 ans et je suis sorti avec un gain de 75 % environ en sortant à 67 euros.

En ajoutant les dividendes, je m’en tire avec un gain annuel composé de 14 % environ. Pas mal du tout !

Résultat : Un gain de 75 % en 6 ans, soit un rendement annuel composé de 14 %.

Conclusion : Investir dans les périodes de panique boursière rapporte gros !

Les dividendes, principale source d'enrichissement des actionnaires

Le 08/04/2019

Les dividendes sont la principale source d'enrichissement de l'actionnaire

 

Beaucoup d'investisseurs se focalisent sur le coupon versé par les entreprises et à juste titre : les dividendes expliquent l'essentiel des gains d'un investisseur, du moins à long terme.

 

La puissance du dividende à long terme est démontrée

 

Dans un article récent, le journal Investir donnait des chiffres et ils étaient sans appel : depuis la création du Cac 40 fin 1987, 62% de la performance des actions provient des dividendes et seulement 38% des plus values.

 

Ainsi, le regard d'un débutant sur les graphiques du CAC 40 peut lui faire penser que cet indice ne créé pas de valeur pour l'actionnaire. En effet, son niveau actuel est le même qu'en 1999 ou 2007. Mais le débutant se trompe, car avec le CAC 40, on ne lui dit pas tout! En effet, ne prenant pas en compte le versement des dividendes, cet indice occulte ces fameux 62% de gains pour l'actionnaire annoncé plus haut.

Pour connaîtres les vraies performances des sociétés du CAC40, il faut prendre en compte l'indice qui comptabilise les dividendes versés : le CAC40 Global Return. Là, c'est une autre histoire : à 14 400 points actuellement, il est quasiment 3 fois plus élevé que le CAC40 sans dividendes.

 

Le dividende, une rémunération indispensable pour l'épargnant en quête de rendement

 

Mettre la lumière sur les dividendes est bien vu de la part du Journal Investir dont je recommande la lecture à tous les investisseurs, du débutant au confirmé. En effet, ce reversement de richesse aux actionnaires, souvent mal perçu par les catégories populaires, est pourtant crucial pour l'économie. Elle entraîne une accumulation de richesse nécessaire pour les épargnants qui doivent placer à un rendement satisfaisant les économies tirées de leur travail. Le processus des intérêts composés a des conséquences incroyables à long terme, pour qui sait être patient. Et avec des rendements souvent supérieux à 3%, le CAC 40 est plutôt généreux avec ses actionnaires, dont une partie est representée par des épargnants modestes, qui attendent ces dividendes comme complément de revenus.

Je vous invite également à lire les 3 profils d'américains modestes devenus multimillionnaires grâce à la Bourse, dont les dividendes ont été en grande partie la clé de leur réussite.

 

Attention, le dividende ne fait pas tout

 

Cependant, ne nous laissons pas griser par le fort rendement d'un dividende. Il n'est pas forcément le signe d'un investissement en or. 


Si l'entreprise verse historiquement un coupon généreux, alors elle est sûrement solide et stable. 

En revanche, si le rendement est très important, il y a de fortes chances que cela soit dû à une baisse du cours de l'action. Il faut donc s'interroger sur cette baisse : s'agit-il d'un déclin de l'activité ou d'un simple désamour à court terme ? Dans le premier cas, fuyez ! Si l'activité est en déclin la société a de forte chance de baisser son dividende ! (cela a été le cas avec les sociétés Neopost dont l'activité déclinait ou Anheuser Busch à cause d'un endettement excessif). Les actionnaires ont été doublement pénalisés : baisse du dividende et baisse de la valeur de leur investissement.

 

Il faut donc toujours savoir où l'on met les pieds lorsque l'on investit dans une société, apprenez les bases de l'analyse financière. C'est ce que j'ai fait et cela m'a été très utile.

Vous pouvez jetez un oeil sur les livres d'investissement en Bourse ou mes Ebooks (dans la descritption de mon portefeuille, j'expose les données financières dont je tiens compte pour investir et faire des prévisions.

En bref, n'oubliez pas, le dividende, c'est ce qui va rééllement booster votre patrimoine, c'est du cash à réinvestir, une fois réinvesti, il va générer plus de cash à réinvestir etc... Mais il ne suffit pas de trouver une liste d'entreprise versant un dividende élevé à 5% de rendement et plus ! Il faut trouver celle qui seront capables de verser un dividende en croissance voire même de verser des dividendes exceptionnelles (c'est ce que promet de faire Euronext, une action détenue dans le portefeuille "Investisseur Intelligent" si elle n'arrive pas à faire des acquisitions significatives par exemple, car son activité est fortement génératrice de cash).

 

Soyez rigoureux dans vos recherches et vos rendements à long terme seront bien meilleurs que la moyenne!

4 critères pour bien choisir une action selon le journal Investir

Le 22/03/2019

4 critères pour bien choisir une action selon le journal Investir

Choisir la bonne action en Bourse n’est pas chose facile, cela devrait pourtant être la première préoccupation d’un bon investisseur. Le journal Investir nous propose, dans un de ses articles, 4 critères que l’investisseur devrait prendre en compte pour choisir un titre à mettre dans son portefeuille. Ayant trouvé les informations intéressantes, je vous en fais une synthèse avec mes analyses.

 

  • Le PER

  • La Valeur d’Actif

  • Le résultat opérationnel

  • Le cash flow

 

 

1 ) Le PER

 

Beaucoup d’investisseurs connaissent le PER (price earning ratio). Il s’agit du cours de l’action divisé par le bénéfice par action. Ainsi, si une action vaut 100 euros et a un bénéfice par action de 10 euros, alors son PER est de 100/10 = 10. Autrement dit, il faut 10 années pour rembourser mon investissement de 100 euros si l’entreprise maintient un bénéfice par action de 10 euros.

Cela n’est qu’une théorie… car dans la vie réelle, rien n’est stable. Une entreprise peut connaître des difficultés ou au contraire, bénéficier de vents porteurs, bref, le PER n’est pas suffisant pour savoir si nous faisons une bonne affaire.

Il est en revanche un bon point de départ pour savoir si l’entreprise est à un prix raisonnable. Effectivement, lorsque l’on voit un PER à 40, vous achetez une entreprise qui, au cours actuel, vous permettrait de rembourser votre investissement en 40 ans ! Peut-être comptez-vous sur une croissance des profits de 20% par an pour être « remboursé » plus rapidement, mais personne n’est capable de vous le garantir. Le risque sur une action aussi chère est donc très important si l’on a pas pris en compte tous les paramètres qui font la croissance des profits de la société (concurrence, endettement, évolution technologique…), le moindre grain de sable fera chuter son cours !

La croissance des profits doit être intégrée au PER pour rendre ce ratio pertinent. Cependant, il faut toujours être prudent lorsque l’on émet des hypothèses de croissance des profits. Un PER assez important de 25 peut être relativisé si l’on estime que les profits vont augmenter de 15% chaque année sur les 10 prochaines années. Comme nous sommes prudents, nous allons considérer que l’entreprise ne va pas faire croître ses profits de 15% mais de 10%. Ainsi, avec un cours d’achat qui permet de faire ressortir un PER de 25 aujourd’hui, le PER ne sera plus que de 22,7 l’année suivante et 15,5 la 5ème année !

 

Mon commentaire : Le PER est efficace pour voir d’un coup d’œil le niveau de valorisation d’une société mais il n’est qu’un point de départ dans l’analyse d’une société. Vous pouvez également inverser ce ratio pour obtenir le taux de rendement de votre investissement : comme dans le précédent exemple, une action qui vaut 100 euros et génère un bénéfice de 10 euros aura un PER de 10, mais également un rendement de 10/100 = 10%. Si les taux à long terme sont à 0,5% ou 2,5-3% (aux Etats-Unis), alors mon investissement à 10% dans cette société semble très intéressant !

 

 

2 ) La Valeur d’Actif

 

Les investisseurs values utilisent souvent cet indicateur. Il s’agit de connaître la valeur comptable (ou liquidative) de la société, qui, théoriquement, devrait correspondre au cours plancher de l’action (une entreprise ne devrait pas valoir moins que son patrimoine net).

Cependant, juger d’un investissement sur ce critère me semble très peu judicieux. Souvent, des sociétés dont les cours sont proches de leur valeur comptable sont soit très gourmande en capital (elles ont besoin de beaucoup d’argent pour assurer la continuité de leur activité (secteur automobile, Banque, industrie lourde…)), soit en difficulté financière (leur dette fait peser des risques de solvabilité).

 

Mon commentaire : Je m’attarde peu sur ce critère car il n’est pas digne d’intérêt selon moi sauf pour quelques sociétés (les holdings par exemple).

 

 

3 ) Résultat opérationnel

 

Le résultat opérationnel est souvent plus intéressant à analyser que le bénéfice net car, comme son nom l’indique, il ne tient compte que du résultat tiré de l’activité réelle de l’entreprise, alors que le bénéfice net, lui, intègre des éléments exceptionnels (amortissements, plus-value de cessions etc…)

Pour analyser la croissance des profits d’une entreprise sur plusieurs années, analysez donc plutôt son résultat d’exploitation, ainsi, votre raisonnement ne sera pas biaisé par des profits exceptionnels dus à la vente d’une filiale par exemple.

Attention, le résultat opérationnel n’est pas parfait non plus, car il ne tient pas compte du coût de la dette d’une entreprise. Ainsi, il vous faudra intégrer les intérêts payés ou perçus (charges ou produits financiers) au résultat d’exploitation pour avoir une idée du bénéfice réel de l’entreprise.

 

Mon commentaire : Le résultat opérationnel est un des meilleurs indicateurs de performance d’une entreprise sur le long terme (ce chiffre a-t-il tendance à croître au fil des années). Vous saurez rapidement si l’entreprise arrive à faire augmenter ce chiffre d’année en année, ce qui pourrait signifier que l’entreprise est dans un secteur d’activité porteur.

 

4 ) Trésorerie

 

L’argent frais, c’est le carburant indispensable au développement d’une entreprise. En effet, même si elle est rentable, avec un taux de croissance satisfaisant, il n’est pas garanti que cela soit une bonne affaire pour l’actionnaire ! Un manque de Trésorerie pourrait entraîner des difficultés.

Alors, comment savoir si l’entreprise génère suffisamment de liquidité ?

Jetez un œil au cash-flow généré par l’entreprise. Cliquez-ici pour voir les flux de trésorerie généré par Robertet, une action détenue dans le portefeuille Investisseur Intelligent

Il faut prendre en compte le « flux de Trésorerie des activités d’exploitation » afin de savoir si l’activité de l’entreprise génère du cash, ce qui est le cas pour Robertet : 21,1 millions d’euros en 2015, 32,3 millions en 2016 et 38,9 millions en 2017. Ces chiffres en croissance et importants par rapport à la taille de la société sont des signes d’une bonne santé financière !

Internet vous offre un accès rapide à ces informations, alors ne passez pas à côté de ce formidable outil pour vous accompagner dans vos choix !

 

Mon commentaire : Voici un indicateur intéressant, la génération de cash a-t-elle tendance à croître ? Si oui, cela pourrait sous-entendre que nous avons affaire à une société peu gourmande en capital qui génère du cash en abondance et donc susceptible de récompenser généreusement ses actionnaires !

 

 

J’espère que vous aussi, vous prendrez le temps d’analyser ces ratios et indicateurs dans vos futurs choix d’investissements afin d’améliorer vos performances :) Il est important d'acquérir une discipline de fer pour devenir un bon investisseur. Si une société n'a pas certains critères que vous considérez comme indispensables, alors n'achetez pas ses actions! Les affaires exceptionnelles se font rares, soyez sélectifs !

Investir en Bourse : halte à la diversification

Investir en Bourse : halte à la diversification

Le 03/03/2019

Parfois, les évidences vous font faire des erreurs. Il est courant, voire systématique d’entendre que pour bien investir en Bourse, il faut diversifier son portefeuille. Pourtant, les meilleurs investisseurs conseillent le contraire, pourquoi ?

 

Diversifier ses investissements, c’est choisir la facilité au détriment du rendement

Le premier argument évoqué par les partisans de la diversification, c’est qu’il vous protège d’un « mauvais choix ». En clair, la baisse d’un titre sera compensé par la hausse d’un autre.

Ces mauvais choix peuvent être : un secteur en déclin, un secteur ultra-concurrentiel, un secteur trop cher, une entreprise trop endettée… Or, ces éléments peuvent très bien être identifiés avant d’acheter une action.

Si vous estimez qu’il y a des risques qu’une entreprise connaisse des difficultés, pourquoi y investir le moindre centime ?

Avec cette théorie, au lieu de tout miser sur deux ou trois entreprises formidables, vous allez investir dans 10, 20 ou 30 entreprises différentes (secteurs, tailles etc…) afin de mettre « un peu de tout » dans votre portefeuille.

Mais vous allez sûrement être déçu de constater qu’une action qui a perdu 50% de sa valeur et risque de ne jamais remonter, vient plomber la performance de votre portefeuille alors que d’autres ligne sont à +30, +50, +100% ou plus !

Par conséquent, soyez extrêmement sélectifs! Il n’y a que des champions de la rentabilité qui doivent intégrer votre portefeuille !

Rappelez-vous ce que pense Charlie Munger, le bras droit de Warren BUFFETT : Aux Etats-Unis, celui qui investit toute sa fortune, sur le long terme, dans 3 excellentes entreprises nationales a sa richesse assurée.

 

 

Diversifier ses investissements ne vous permet pas de suivre correctement toutes les entreprises de votre portefeuille

 

Le travail d’un investisseur ne consiste pas seulement à rechercher d’excellentes entreprises. Une fois qu’il les a acquises, il doit suivre leurs comptes!

C’est pourquoi, selon moi, il ne faut pas avoir trop d’entreprises dans votre portefeuille, sinon, vous allez passer votre temps à lire l’actualité de chacune d’elle. Cela vous prendra un temps considérable sans que les résultats soient à la hauteur de vos attentes.

J’estime que 10 entreprises dans un portefeuille est un nombre suffisant pour un investisseur particulier.

Cela vous permet de mettre des sommes suffisantes sur chacune de vos lignes et de pouvoir garder une attention particulière sur leurs publications.

En ce qui me concerne, j’ai des actions de 8 sociétés, mais seulement deux sociétés représentent plus de 60% de la valeur de mon portefeuille.

Dans ces conditions, il est facile pour moi de suivre les publications de mes sociétés (oui, je considère mes minuscules positions comme des parts significatives de ces entreprises :) ).

Je prends le temps de reporter toutes les données financières sur des tableaux que j’ai réalisés. Cela me permet de garder un œil sur la santé économique de l’entreprise.

Si je devais faire ce travail pour 50 entreprises, cela me prendrait beaucoup trop de temps et je n’arriverai pas à connaître chacune d’elle en détail.

 

 

Si vous trouvez que l’analyse d’une entreprise est trop difficile, choisissez d’investir dans un fond indiciel à faible coût

 

Heureusement, il existe une solution simple et efficace pour ceux qui veulent investir en Bourse et obtenir un rendement satisfaisant sans y passer trop de temps. Cette solution, c’est investir dans un fond indiciel.

En clair, tout ce dont vous avez besoin, c’est de trouver un ETF (exchange traded funds) qui va répliquer les performances d’un indice boursier.

 

Par exemple le S&P 500 va répliquer les performances boursières des 500 plus grandes entreprises américaines, le DAX 30, celles des 30 plus grandes entreprises allemandes etc…

Warren BUFFETT conseille d’y placer des sommes régulièrement afin de lisser votre coût de revient en cas de crise. (Investir a publié un article en janvier 2017 dans lequel Warren BUFFETT fait l’éloge des fonds indiciels)

 

A long terme, cela vous permet de bénéficier de la création de richesse des entreprises tout en limitant les risques de perte en capital.

En clair, pour investir de manière optimale en Bourse, il faut sélectionner avec une grande attention une petite poignée d’entreprises extraordinaires. L’autre possibilité et de faire tout l’inverse, c’est à dire investir dans plusieurs dizaines ou centaines de sociétés à la fois via un fond indiciel à bas coût.

Vous pouvez voir comment j’ai appliqué la non diversification en jetant un œil sur mon portefeuille focalisé.

 

N’hésitez pas à laisser un commentaire et à partager cet article si vous l’avez apprécié!